« J’suis le poinçonneur des Lilas… »*
Vous connaissez sans doute cette chanson de Serge Gainsbourg, au rythme métro, enlevée. Presque joyeuse. Pourtant ne s’agit-il pas de souffrance au travail?
Il est parfois dur de trouver le sens de son travail. « Parait qu’il y a pas de sots métiers – Moi j’fais des trous dans les billets » – Quelle reconnaissance? « Le gars qu’on croise et qu’on n’regarde pas » – Parfois un sentiment d’injustice, de la rancœur envers le système « …des gars s’la coulent douce à Miami – Pendant c’temps que j’fais le zouave – Au fond de la cave », parfois des conditions de travail difficiles « Y a pas de soleil sous la terre »
Un travail qui nous convient peut avoir sa part d’insatisfaction, soyons réalistes. L’essentiel est d’y trouver un épanouissement qui assure l’équilibre et rend les lundi matins acceptables, presque un jour comme un autre.
” Et sous mon ciel de faïence
Je n’vois briller que les correspondances
Parfois je rêve je divague
Je vois des vagues
Et dans la brume au bout du quai
Je vois un bateau qui vient m’chercher
Pour sortir de ce trou où j’fais des p’tits trous
Des p’tits trous des p’tits trous toujours des p’tits trous
Mais le bateau se taille
Et j’vois que j’déraille
Et je reste dans mon trou à faire des p’tits trous Des p’tits trous des p’tits trous toujours des p’tits trous
Des petits trous des petits trous des petits trous des petits trous…”
Quand l’équilibre n’est pas là, quand même l’argument ultime « il faut bien manger » ne suffit pas, attention danger. L’impossibilité de décompresser après le travail, le cerveau qui tourne en boucle, ne trouve pas d!’issue, s’emballe… Ca sent le burn-out, la dépression, le “pétage de plombs”… Avec l’envie de partir, de laisser tomber un travail qui a pu être épanouissant mais qui, avec les changements de notre société, la pression, la routine, (et avec l’âge, c’est plus dur de s’adapter qu’à 20 ans, et on s’enthousiasme moins), devient de plus en plus contraignant. Parfois on aime son travail mais pas les conditions dans lesquelles on l’exerce. Et parfois ça devient pesant de se lever pour aller travailler.
“Un jour viendra j’en suis sûr
Où j’pourrai m’évader dans la nature
J’partirai sur la grande route”
Et coûte que coûte
Et si pour moi il est plus temps
Je partirai les pieds devant
J’fais des trous des p’tits trous encore des p’tits trous, Des p’tits trous des p’tits trous toujours des p’tits trous,
Y a d’quoi d’venir dingue, De quoi prendre un flingue,
S’faire un trou un p’tit trou un dernier p’tit trou Un p’tit trou un p’tit trou un dernier p’tit trou
Et on m’mettra dans un grand trou et j’n’entendrais plus parler d’trous Plus jamais d’trous de petits trous des petits trous, des petits trous”
Peut-être avez-vous besoin de prendre un peu de recul sur votre situation professionnelle.
Quoi faire? Faut-il quitter coûte que coûte? Avoir le courage de « poser sa dém’ », négocier une formation, un départ à l’amiable? Trouver un autre poste? Décider que c’est le moment de faire ce que vous avez toujours rêvé de faire? Le réflexe est de s’adapter, en courbant un peu la tête. Certains malheureusement choisissent l’irrémédiable, au bout de leur souffrance, de la tolérance.
Il y a peut-être des signes avant-coureurs d’une souffrance qui peut mener au burn-out, à la maladie, à la dépendance (comme l’alcool, ou la nourriture par exemple…).
Ou alors, et c’est super, l’envie d’autre chose pointe son nez : et si c’était le moment de tenter sa chance ailleurs? Au moins explorer cette possibilité?
Ou tout simplement peut-être qu’il y a un moyen d’alléger son rapport au travail. Savoir pourquoi on reste, s’ancrer sur les points positifs, et essayer d’améliorer certains aspects qui dérangent : sortir de relations conflictuelles avec un responsable, un collègue, un contributeur; apprendre à exprimer ses besoins, à formuler une demande.
Nous passons une bonne partie de notre vie au travail : il est important de savoir s’écouter, d’écouter et de se faire écouter, pour que travailler ne soit pas une souffrance. Pour que nos débuts de semaine évoquent simplement la douce nostalgie du « Lundi au soleil » de Claude François!
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